
Et alors, la tempête a tout révélé
- Gauthier Elodie
- 8 sept.
- 2 min de lecture
Tout a commencé le 30 juin, à 0h15. Cette nuit-là, j’ai dessiné la première carte : Le Moussaillon. Mais pour comprendre ce moment, il faut revenir en arrière.
Les prémices : un soin, un livre des ombres
Au mois d’avril, j’ai vécu un soin chamanique qui a ouvert quelque chose en moi : j’avais besoin de comprendre, de chercher, de poser des mots. Alors j’ai commencé à écrire.
J’ai appelé ce carnet un grimoire, mais avec le recul, c’était plutôt un livre des ombres. J’y déposais mes réflexions, mes recherches, mes ressentis, mes découvertes. C’était mon espace pour apprivoiser ce que je vivais intérieurement, une boussole dans ce brouillard.
Le déclic : un tarot qui manque
Depuis plusieurs années, j’avais envie de créer un tarot. Mais je ne m’en donnais pas la permission. Trop grand projet, trop intime, trop ambitieux peut-être. L’idée restait là, en arrière-plan.
Puis, je me suis offert le Tarot des sorcières et autres femmes puissantes de Benjamin Lacombe. Un véritable coup de cœur. Ses cartes résonnaient profondément en moi.
Hélios, mon fils, s’en est emparé aussi, mais je voyais bien que les lectures n’étaient pas adaptées pour lui.
Alors une évidence s’est imposée : créer un tarot pour nous deux.
Parce qu’aucun tarot ou oracle ne me convenait vraiment :
il me fallait une lecture à l’endroit et à l’envers,
des conseils concrets pour intégrer le message,
une structure claire
Et très vite, un autre choix est devenu évident : il serait à colorier. Parce que le coloriage est l’activité qui recentre le plus Hélios et parce qu’il y a quelques années, je rêvais de devenir art-thérapeute. Ce tarot allait donc combiner mes besoins, ses besoins, et cette envie profonde de relier la créativité à la guérison.
La tempête créative
Et puis, à la fin juin, tout a basculé. Comme si toutes ces années de retenue avaient explosé d’un seul coup. Une période où tout était décuplé : mes émotions, mes ressentis, mon énergie créative.
Pendant deux semaines, je suis entrée dans une sorte de transe créative. Je dormais à peine trois heures par nuit, chaque soirée je la passais sur ma terrasse : une bougie allumée, l’encens dans l’air, la lune et les étoiles comme seuls témoins.
J’écrivais, je dessinais, je créais sans m’arrêter. Les 78 cartes sont nées comme d’elles-mêmes.
Le trésor révélé
Au départ, ce tarot était pour Hélios et pour moi. Mais très vite, je me suis dit : il pourrait aussi servir à d’autres. On m’a encouragée à le partager, et l’idée de publication a pris racine.
Aujourd’hui, je revois ces deux semaines comme une traversée violente et lumineuse. Mais une traversée qui a laissé derrière elle un trésor : Le Trésor du Capitaine.
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